Rêve de Vit
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lutte et prévention contre la fièvre charbonneuse équine
 
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yenadesbiens
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MessageSujet: autres informations   autres informations Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 10:43

Maladie infectieuse due à une bactérie appelée Bacillus anthracis, et qui s'observe le plus souvent chez les animaux herbivores. L'homme peut être infecté par inhalation ou ingestion à la suite d'un contact avec des animaux infectés ou des produits d'origine animale contaminés, ou après une piqûre d'insecte. La contamination Cette maladie se rencontre dans le monde entier, et les animaux y sont diversement sensibles. Le charbon est particulièrement présent parmi les herbivores domestiques comme les chèvres, les chevaux et les moutons. On le rencontre également chez les herbivores sauvages. C’est le fourrage qui est utilisé pour leur alimentation qui est contaminé par Bacillus anthracis. Chez les herbivores, la maladie est grave et entraîne une forte mortalité. Juste avant de mourir, les animaux présentent une septicémie (infection généralisée) accompagnée de saignements du nez, de la bouche et de l'intestin, ce qui entraîne une contamination du sol par le germe qui est alors susceptible de se reproduire et de persister dans l'environnement. Une source importante de contamination est constituée par les carcasses des animaux infectés. Le déplacements des animaux infectés vont contaminer plusieurs zones géographiques attenantes. Il semble que les mouches soient également un vecteur de diffusion du charbon. Les vautours, qui se nourrissent des carcasses, sont quant à eux responsables de la diffusion du charbon entre des zones géographiques non contiguës. (Cette maladie observée dans une porcherie de la partie nord du pays de Galles en 1989 a entraîné l’abattage et l’incinération d’environ 4500 cochons, puis la décontamination par la formaline des excréments, des locaux ainsi que du matériel d’équipement, des routes et des terrains avoisinants). Le contact avec des os, de la laine ou des poils de l’animal facilite l’émergence de cette maladie. Les pays les plus particulièrement touchés sont la Turquie, le Pakistan et le Soudan. La probabilité que les produits animaux, et plus particulièrement les poils de chèvres, provenant de ces pays soient contaminés par le charbon est élevée. Chez l’Homme, ce germe entraîne 4 variétés de maladies du charbon qui sont :

* Le charbon cutané
* Le charbon pulmonaire
* Le charbon gastro-intestinal
* Le charbon oropharyngé

Le charbon cutané se caractérise généralement par une escarre (tissus cutanés morts) centrale entourée d'un oedème (gonflement) important. Chez l’enfant, il atteint le visage et le cou, et plus rarement les membres supérieurs que chez l’adulte. Ceci semble être dû au fait que les enfants sont essentiellement contaminés par les mouches, contrairement aux adultes qui, eux, ont un contact direct avec les carcasses d’animaux infectés. Quelques jours après l'inoculation apparaît une petite tâche rouge sur la peau. Durant la semaine qui suit, survient une vésicule ou une pustule aboutissant à la formation d’une ulcération recouverte d'une escarre noirâtre, entourée d'un oedème dur et extensif. Ceci peut s’accompagner d’une démangeaison mais la lésion finale est indolore. Il apparaît habituellement quelques ganglions douloureux. La maladie ne s’accompagne pas de fièvre et présente peu ou pas de signes généraux ; parfois cependant, il peut survenir un état de choc correspondant à une diminution profonde et brutale du débit circulatoire, provoquant une hypotension et des troubles de la conscience. La guérison spontanée s'observe dans 80 à 90% des cas non traités, mais l'oedème peut persister pendant plusieurs semaines. En l'absence de traitement, il s'observe dans environ 20% des cas restants une septicémie, quelquefois associée à une fièvre élevée et suivie d'une mort rapide. Diagnostic différentiel Il ne faut pas confondre la maladie avec une infection d’origine staphylococcique, avec la tularémie (maladie infectieuse transmise par le lapin et le lièvre), la peste, ou une dermatite pustuleuse contagieuse bovine. C’est le contexte qui permet de faire le diagnostic de la maladie du charbon, notamment la profession des malades (agriculteur,éleveurs, équarisseurs, etc… ), surtout en présence de vésicules et d’un œdème. Le charbon pulmonaire, également appelé maladie des trieurs de laine, entraîne typiquement une inflammation du médiastin (partie du thorax située entre les poumons et contenant notamment le cœur, la trachée, les bronches et l’œsophage) s’accompagnant d’hémorragies, avec une infection à l’origine d’une très forte mortalité. Après 1 à 3 jours d'évolution, apparaît une dyspnée (trouble de la respiration) accompagnée d’une fièvre, d’un stridor (bruit aigu entendu pendant l’inspiration), d’une hypoxie (diminution de l’oxygénation de l’organisme) et d’une hypotension (baisse de la tension artérielle) aboutissant généralement à un décès en24 heures. Il peut survenir une forme dite fulminante, s’accompagnant d’une hémorragies du médiastin, responsable d’une image visible radiologiquement correspondant à un élargissement de cette zone de l’organisme. C’est une pathologie comparable à celle des infections respiratoires virales graves, rendant le diagnostic précoce particulièrement difficile. Le charbon gastro-intestinal, rare, entraîne également d'une forte mortalité. Il se caractérise par :

* une fièvre
* des nausées
* des vomissements
* des douleurs abdominales
* une diarrhée sanglante
* parfois une ascite d’apparition rapide (épanchement de liquide dans la cavité péritonéale)

Le charbon oropharyngé est caractérisé par :

* une fièvre
* un mal de gorge
* une dysphagie
* des adénopathies (ganglions) localisées et douloureuses
* parfois une détresse respiratoire
* une lésion des amygdales.

Analyses de laboratoire

* Elles révèlent :ne hyperleucocytose : augmentation des leucocytes (globules blancs) à polynucléaires neutrophiles (variété de globules blancs)

* Elles confirment le diagnostic de charbon par la recherche d'anticorps dirigés contre B. anthracis
* Elles détectent des spores de B. anthracis par une technique de PCR spécifique (pour tester rapidement des produits d'origine animale ou agricole potentiellement contaminés)

* Elles sont complétées par :

* des tests d'immuno-fluorescence directe,
* une culture pour sauf si le patient a déjà reçu une antibiothérapie ( parfois le décès survient trop rapidement)
* un examen du liquide céphalorachidien (charbon des méninges)

Traitement :

* pénicilline G parentérale (voie d’introduction d’une substance autre que la voie digestive)
* érythromycine ou les tétracyclines chez patients allergiques à la péniclline
* chloramphénicol
* désinfection des lésions cutanées
* décontamination des vêtements
* administration d’anticorps dirigés contre la toxine du charbon par des antisérums

Prévention Vaccins vivants atténués contenant des spores de B. anthracis pour l'immunisation des herbivores domestiques. Les carcasses des animaux décédés des suites du charbon doivent être enterrées intactes ou incinérées. Les autopsies ou l'abattage des animaux infectés doivent être évités car la reproduction de B. anthracis n’est possible qu'en présence d'oxygène
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MessageSujet: Re: autres informations   autres informations Icon_minitimeVen 21 Aoû - 17:41

Épidémiologie : L'épidémiologie de la condition n'est pas encore comprise. La survie des spores est le facteur le plus important et elle est déterminée par des conditions climatiques et écologiques. Bacillus anthracis se retrouve dans les sols ayant un pH neutre ou étant alcalins (pH 6.0 à 8.5) et généralement dans les régions connaissant des inondations et des sécheresses en alternance. La forme végétative de la bactérie est fragile alors que le spore est très résistant. La sporulation survient après l'exposition à l'air. Les spores sont très difficiles à détruire et c'est leur formation qu'il faut empêcher en enterrant les carcasses et en évitant d'ouvrir les carcasses soupçonnées de contenir la bactérie.

En général, dans les sols secs, il y a moins de bactéries "normales". Il y a donc moins de compétition pour B. anthracis et les spores persistent alors des années alors qu'au contraire, elles disparaissent en quelques mois dans des conditions où les bactéries habitant normalement le sol sont plus nombreuses.

Les herbivores s'infecteraient en ingérant du sol ou de l'eau contaminés. Des arguments s'élèvent contre cette hypothèse cependant: des doses élevées de spores doivent être administrées per os pour produire la maladie et il est très difficile de cultiver l'organisme de sites présumément très contaminés.

Une autre hypothèse est que la maladie se comporterait comme certaines maladies à Clostridium, c'est à-dire que les herbivores seraient porteurs des spores pour quelque temps dans les nœuds lymphatiques rétro-pharyngiens. Ils développeraient la maladie plus tard, lorsqu'ils sont soumis à un stress.

Les taons pourraient transmettre la maladie aux animaux ou à l'homme à partir d'une carcasse infectée. Les animaux qui se nourrissent en nature de charogne (goélands et vautours africains) sont résistants à l'anthrax. Les spores passent à travers le tube digestif de ces animaux qui contribuent ainsi à les répandre.



Méthodes de diagnostic : Les animaux qui meurent de la forme aiguë présentent un exsudat hémorragique aux orifices et le sang n'est pas coagulé. Si jamais la carcasse est ouverte (ce qu'il faut impérativement éviter), on observe de l’œdème sous-cutané (particulièrement au niveau du cou) et la rate est fortement augmentée de volume, de couleur sombre et de consistance semi-fluide.

Si l'on suspecte une mort par anthrax, l'autopsie ne doit pas être pratiquée. On doit avertir Agriculture Canada (au Canada). Il faut effectuer une prise de sang à partir d'un vaisseau sanguin de la carcasse sans l'ouvrir et soumettre cet échantillon au laboratoire.



Prévention, traitement et contrôle : Chez les bovins exposés, la vaccination arrête les mortalités en 8 jours, généralement.

Si la carcasse est laissée telle quelle et donc sans formation de spores, la décomposition se chargera de détruire les formes végétatives de B. anthracis (le plus souvent en moins de 48 heures).

Par contre, si la carcasse est ouverte, les formes végétatives sporuleront et contamineront l'environnement pendant des années. La carcasse non ouverte doit être entièrement brûlée sur place ou profondément enterrée et recouverte par de la chaux vive. Si la carcasse est ouverte par inadvertance, un prélèvement de sang doit être effectué pour confirmation du diagnostic et la carcasse doit être immédiatement brûlée. Il est indispensable de protéger les personnes travaillant à la destruction des carcasses par l'emploi de gants et de masques respiratoires. Les habits contaminés doivent être brûlés car il est presque impossible de détruire la spore par les désinfectants.

Les personnes travaillant sur des cas d'anthrax confirmés peuvent être vaccinées. Tout signe clinique et toute fatigue suivant une exposition potentielle à B. anthracis doivent être immédiatement portés à la connaissance du médecin traitant. L'infection répond bien à l'antibiothérapie si elle est instituée en début de maladie.

L'anthrax est une maladie à déclaration obligatoire. Agriculture Canada doit être informé de chaque cas de sorte à s'assurer de la destruction des carcasses et à pouvoir instaurer une prophylaxie.



Anthrax et terrorisme: aux Etats-Unis le dernier cas humain d'anthrax contracté par inhalation remontait à 1976 et seulement 18 cas avaient été rapportés au cours du 20ième siècle. La plupart de ces cas étaient dus à l'exposition aux produits animaux, principalement dans les moulins de textile et les tanneries où on traitait le poil et les peaux de chèvre ou la laine. En 1979, à Sverlovsk, en ex-Union Soviétique, il y eut un relâchement (accidentel ?) d'anthrax à partir d'un laboratoire militaire en pleine ville. Cet épidoe a constitué le plus important épisode d'anthrax par inhalation du 20ième siècle.



Références :

Broughton, E. Anthrax in Wood Buffalo National Park. Can Vet J, 1992, 33, 134-135.

MacDonald, DW, SR Rawluk and VPJ Gannon. Anthrax in cattle. Can Vet J, 1992, 33, 135.
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